Twilight (Saga) – Stephenie Meyer

Je n’étais sûr que de trois choses : Un, Edward était un vampire. Deux, une partie de lui, et j’ignorais encore sa taille, voulait s’abreuver de mon sang. Trois, j’étais incontestablement et irrévocablement amoureuse de lui.

Cet été, et près de douze ans après la fin de la publication des quatre premiers tomes, j’ai eu la chance de découvrir Midnight Sun. Le fameux cinquième tome qui avait déjà beaucoup fait parlé de lui en 2008, après la fuit de ses douze premiers chapitres sans l’autorisation de l’auteure. J’en avais fait une chronique très élogieuse. N’ayant jamais lu le reste de la saga au cours de mon adolescence, j’ai découvert cet univers étrangement poétique pour la toute première fois à travers ce dernier tome. Suite à cela, j’ai voulu me pencher un peu plus sur le reste de l’intrigue et me suis donc procuré cette magnifique édition collector, proposé par les éditions Hachette. Aujourd’hui, après avoir lu l’intégralité de l’histoire principale de Twilight, je suis en mesure de vous donner mon ressenti définitif.

Tout d’abord, pour ceux qui ne connaîtraient pas Twilight, voici un petit résumé des faits.
Isabella Swan est une jeune fille particulièrement maladroite qui emménage chez son père à Forks, dans l’état de Washington. Là-bas, elle fait la connaissance d’Edward Cullen, un garçon à la beauté singulière, dont l’aura étrange trouble Bella au plus profond d’elle-même. Mais ce garçon aux prunelles dorées n’a rien en commun avec les autres étudiants de la ville. Edward est, comme le reste de sa famille, un vampire. En dépit du danger que cela représente, son amour pour cette créature conduira Bella à vivre des aventures hors du commun. Et entre buveurs de sang et loups-garous, la jeune fille se verra confronter à des choix décisifs qui pourraient bien impacter son humanité à tout jamais.

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Je le redis, Midnight Sun était pour moi une très belle réussite. Malgré ses longueurs, la plume était très fluide et poétique. Cela représentait pour moi l’un des plus grands atouts de ce roman. Lorsque j’ai basculé dans Fascination, j’ai été un peu rattrapé par la réalité. Bien entendu, j’ai gardé en tête que ces deux romans avaient plus de douze ans d’écart et qu’entre temps, leur auteure et sa plume avaient mûri. Je suis donc passée outre et me suis laissée emportée par l’histoire.

Lorsque je me suis plongée dans Tentation, il m’a été un peu plus difficile de m’attacher au récit. De ces quatre tomes, il me semble être le moins abouti. Il comble le vide — comme ce pauvre Jacob — et manque vraiment d’action. Il faut attendre la fin du tome pour être de nouveau happé par un suspense qui ne fait pas long feu. En somme, des cinq romans de l’univers Twilight, Tentation est celui avec lequel j’ai eu le plus de mal. La suite cependant a vraiment rattrapé le tout.

Dans Hésitation, les problématiques deviennent réelles. Aussi bien sur le plan sentimental que sur sa vie en général, Bella se voit confronter à des choix de plus en plus difficiles. On hésite avec elle, face à la dualité de la situation. Dans ce tome, l’action se décante, le lecteur avance enfin dans l’intrigue et le scénario semble vraiment se mettre en place. Même si l’on connaît plus ou moins la finalité, le suspense reste bien maîtrisé.

Révélation aurait peut-être mérité d’être scindé en deux. Il se passe énormément de chose en si peu de temps ! L’intervention du point de vue de Jacob offre toutefois une petite pause très agréable. Le roman est long, mais très bien construit, les dernières scènes traînent un peu en longueur, ce qui peut expliquer que l’adaptation cinématographique se soit un peu éloignée du récit original. J’ai été légèrement déçue par la toute fin. J’aurai peut-être aimé un peu plus d’émotion et de solennité avant de quitter ces personnages hauts en couleur.

Parlons justement de ces personnages. Si l’on omet le fait que Bella soit incroyablement douée pour se mettre dans de beaux draps à peu près toutes les trois pages, elle reste un personnage très attachant. Elle est entière, franche et courageuse. Son amour est sincère et touchant. En revanche, j’ai eu un peu plus de difficultés avec Edward. Dans Midnight Sun, il apparaît comme un être sage et particulièrement torturé. Mais son évolution dans le reste de la saga m’a laissée quelque peu dubitative. Renonçant légèrement trop vite à ses certitudes initiales, il m’a semblé tout à coup un peu trop inconstant, trop présent, presque étouffant. Cela dit, je tiens à nuancer mon propos dans la mesure où j’ai lu Midnight Sun en premier. Ma vision sur l’intégralité de la saga a donc pu être légèrement impactée.

En conclusion, je dirais que Twilight fait partie de ces sagas incontournables qui imprègnent encore l’adolescence de beaucoup d’entre nous. Certes, il y a beaucoup de clichés, mais il ne faut pas oublier qu’à l’époque de sa sortie, cette saga était l’une des pionnières dans son genre. Son succès a été et est toujours incontestable. Les clichés, s’ils sont bien utilisés et qu’ils s’inscrivent dans un roman destiné à une cible précise, friande de ces histoires, ne sont pour moi pas à renier. Twilight fait définitivement partie de ces classiques de la bit-lit, qui continue d’inspirer tant d’autres jeunes auteurs encore aujourd’hui et qui reste parmi les aventures fantastiques intemporelles.