Je ne veux pas te perdre, je ne peux pas te perdre. Je ne suis rien sans toi. Pense à tout ce qui nous reste à vivre…
Cela faisait un certain temps que Nos Résiliences était dans ma pile à lire. On me l’a offert pour mon anniversaire au début du mois de décembre ! L’occasion était trop belle, il fallait que je vous en fasse une critique. Et pour la première fois, je dois avouer que je ne sais pas vraiment quoi vous dire…
Ava aime Xavier, Xavier aime Ava. Ils forment un couple épanoui et ont deux merveilleux enfants. Tout va bien dans le meilleur des mondes possibles, jusqu’au jour où Xavier a un accident de moto et percute de plein fouet une cycliste. Dès lors, tout bascule… Ava ne reconnaît plus son mari, enfermé dans une profonde souffrance physique et mentale. Une question se pose alors : comment parvenir à se reconstruire, à reconstruire son couple et sa famille après avoir vu sa vie basculer à jamais ?
Bien.
C’est dingue, je ne sais vraiment pas quoi vous dire. Je ne sais pas si j’ai aimé ou pas ce livre. Je ne sais pas si l’histoire était clichée ou pas. J’ai l’impression d’avoir assisté à un fragment de vie de quelqu’un, ni plus ni moins. Pas d’intrigue au sens propre puisque, instinctivement, on connaît déjà l’histoire. Pas de déception non plus de ce fait.
Si vous lisez Nos Résiliences, ne vous attendez pas à quelque chose de spectaculaire. Prenez-le simplement comme un livre qui dépeint le combat d’une femme et de son mari dans la reconstruction de leur vie et dans leur capacité à faire face. Je pense que c’est un livre à ressentir, à lire avec du recul pour ne pas entrer dans le jugement face aux réactions des personnages.
J’ai eu un peu de mal à ressentir les émotions, peut-être parce qu’encore une fois (un peu comme pour All This Time) je n’ai pas l’habitude de ce genre de lecture. J’ai eu beaucoup de mal à m’identifier à la narratrice. Pourquoi ? Peut-être parce que je n’ai ni mari ni enfants ni jamais vécu de tel drame (d’où le fait que je ne sais pas trop quoi vous dire). Je suis incapable de vous dire si ce que Ava ressent est justifié ou non. Si elle a raison ou non. C’est très flou pour moi.
En parlant d’Ava, j’ai beaucoup aimé sa force. C’est le cœur même du livre. La résilience est la capacité d’un individu à faire face et à avancer après un choc. Pour moi, le pari est gagné. Cette femme est d’un courage incroyable et son amour pour Xavier est au-delà de tout ce que les contes de fées peuvent un jour vous faire miroiter. C’est là où le paradoxe est intéressant, à mon sens. L’ancien Xavier semble être mort dans cet accident, pourtant, rien n’y fait, Ava persiste, commet des erreurs, apprécie ses victoires, tombe, se relève, mais ne lâche jamais. Je l’admire profondément pour ça.
La plume d’Agnès Martin Lugand est d’une simplicité notoire. C’est un avantage dans ce récit aux thématiques assez lourdes. On n’a pas de difficultés à lire, on se laisse porter, ce qui aide énormément à s’immerger dans l’essence même de ce livre, à savoir les émotions qu’il veut nous faire ressentir.
Je ne sais pas si cette chronique a beaucoup de sens, mais comme je vous l’ai dit, je ne sais pas trop que penser de ce texte. Je n’ai pas passé un mauvais moment de lecture, au contraire ! J’ai trouvé ce récit touchant et bien amené, mais pour ce qui est du reste, je n’ai pas l’expérience pour juger le fond. Je ne peux donc que vous conseiller de vous faire un avis par vous-même, en prenant note de ce que j’ai mentionné entre ces quelques lignes 🙂 à très vite !
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