Je sais que tu n’as jamais eu besoin de moi, Bea. Mais, putain, moi, j’ai vraiment besoin de toi.
La première fois que j’ai lu un livre de Jennifer Niven, c’était il y a deux ans. Sans avoir eu de réel coup de cœur, j’avais apprécié l’innocence et le réalisme de l’univers de cette auteure de renom. Ici, avec David Levithan que je ne connaissais pas au début de ma lecture, Jennifer Niven nous propose un roman un peu plus dur, mais tellement rempli d’espoir qu’il parvient à nous transporter tout au long de notre lecture.
“Ne pars pas sans moi” est un roman épistolaire (comprenez ici qu’il est basé sur un enchaînement d’échange de mails entre un frère et une sœur) qui nous plonge au cœur du quotidien de Ezra et Béa. Ces deux adolescents cachent un lourd quotidien qui finit par provoquer le départ définitif de Béa, laissant Ezra livré à lui-même. A travers ces échanges de mails, le lecteur ressent toute l’affection qui lie ces deux personnages, toute leurs peurs, leurs angoisses, mais aussi leurs espoirs. C’est un roman riche en émotion, qui se lit assez vite et qui s’enchaîne à merveille.
La plume de l’auteur s’adapte aussi parfaitement à la personnalité des personnages. Les échanges sont fluides et cohérents, les péripéties auxquelles chacun d’eux va faire face sont parfaitement décrites. Il n’y a aucune longueur ni aucun temps mort au cours de ce récit et pour moi, c’est une vraie réussite.
« Ne pars pas sans moi » n’a pas réussi à se hisser au rang de coup de cœur. Toutefois, il reste un livre que je vous recommande si vous souhaitez passer un bon moment de lecture. Attention toutefois à certains sujets délicats qui sont abordés dans ces pages (violence familiale, fugue, etc.) et qui peuvent peut-être heurter la sensibilité de quelques lecteurs.
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