La Cour des Miracles (Vampyria – Tome 2) – Victor Dixen

À la Cour des Miracles, les rêves les plus merveilleux prennent vie. Les cauchemars les plus effroyables aussi.

Quelle joie d’avoir enfin pu découvrir la suite du premier tome de Vampyria, la saga horrifique de Victor Dixen ! Je dois avouer que j’attendais de découvrir cette histoire avec beaucoup d’impatience. Cependant, et bien que mon enthousiasme n’ait encore jamais été ébranlé pendant mes lectures des précédents romans de l’auteur, La Cour des Miracles n’a pas réussi à se hisser à la hauteur de mes coups de cœur. Je vous explique tout de suite pourquoi. 

Pour éviter de vous spolier l’intrigue, je ne présenterai pas de résumé de ce tome 2. En revanche, je vous enjoins vivement à consulter ma chronique sur le premier tome de Vampyria si vous ne connaissez pas encore cette saga.

Je dois bien l’avouer, la fin du roman  “La Cour des Ténèbres” m’avait laissée pantoise. Le retournement de situation des derniers chapitres et les indices sur un élément sans doute clé de l’histoire m’avaient véritablement mis l’eau à la bouche. C’est donc avec beaucoup d’attentes que je me suis lancée dans la lecture de “La Cour des Miracles”. 

Comme à son habitude, Victor Dixen nous plonge dans un univers parfaitement élaboré, où chaque détail à son importance. Tout a été pensé avec brio, la plume est d’une fluidité incroyable, tout en respectant les tournures de langages de l’époque du récit. Sur ce point, et comme d’habitude, c’est un vrai petit bijou littéraire que l’on tient entre ses mains.

Bien que j’ai été heureuse de retrouver les personnages et l’univers de Vampyria, la mise en place de cette enquête au cœur de Paris m’a semblé un petit peu trop longue. Si le tome 1 était rythmé par une série d’événements portés par un personnage principal à l’évolution particulièrement intéressante, le tome 2 m’a paru un peu plus creux et les objectifs, plus flous. Il s’agit véritablement du seul point négatif de ce récit. 

À la moitié du roman, j’ai fini par être happée par cette histoire. Les événements s’enchaînent plus rapidement, le suspense s’intensifie jusqu’à la résolution de cette enquête. L’auteur termine sur une ouverture particulièrement intéressante, qui confirme le potentiel de cette saga dont il me tarde de connaître la suite. 

Les personnages sont fidèles à eux-mêmes, mais je n’ai pas ressenti les mêmes émotions ou le même lien affectif avec eux qu’au cours du premier tome. “La Cour des Miracles” étant basé sur une enquête, les personnages semblent légèrement passer au second plan. 

En résumé, “La Cour des Miracles” m’apparaît comme un tome de transition. Si tel est vraiment le cas, il remplit parfaitement son rôle, malgré quelques longueurs au début de l’intrigue. Les amateurs d’histoires de vampires trouveront ici de quoi se mettre sous la dent à l’approche de l’automne. De même, les lecteurs à la recherche d’un univers baroque, horrifique, à la fois élégant et monstrueux, trouveront très probablement leur bonheur au cœur du Paris du Roy des Ténèbres !