Chroniques littéraires

Les brumes de Cendrelune (Tome 1 & 2) – Georgia Caldera

Les Brumes de Cendrelune - Georgia Caldera (aux éditions J'ai Lu)

À lui seul, Verlaine pouvait guérir le monde… À lui seul, il pouvait aussi le décimer, détruire une fois pour toutes l’humanité. 

Pour terminer l’hiver, j’ai décidé de me plonger dans l’univers dystopique et fantasy de Georgia Caldera. Je ne savais pas trop qu’attendre de cette lecture, mais en fin de compte, je peux vous dire que je n’ai pas du tout été déçue. Mieux encore, il me tarde de pouvoir lire le troisième tome, sorti tout récemment !

À Cendrelune, le cruel Empereur-Dieu Orion épie les pensées de ses sujets. Son but ? S’assurer qu’aucun d’entre eux n’ait quelques envies de rébellion. Pour assurer la pérennité de son règne, son Exécuteur, appelé « l’Ombre », est chargé de faire régner l’ordre dans la Cité, au prix de sacrifices odieux et souvent injustes. 

Céphise est une jeune fille au cœur vengeur. Depuis que l’Ombre a décimé sa famille et l’a privée d’une partie de ses membres, elle ne rêve que d’en finir avec la tyrannie qui gangrène le pouvoir. Mais Céphise apprendra bien vite que le chemin de la vengeance est parsemé d’embûches. Et la tenue de certains événements inattendus risque bien de changer sa vision du monde à jamais…

Au début de ma lecture, j’étais sceptique. J’avais du mal à me plonger dans le contexte de l’histoire et je n’étais pas sûre d’accrocher à la suite de l’intrigue. Mais à partir de la moitié du premier tome… tout a basculé. Je me suis littéralement laissée happer par cet univers incroyablement riche, ces personnages de plus en plus complexes et cette plume si fluide et si belle qu’elle vous transporte à Cendrelune comme sur un tapis volant (ou un dragon d’acier. Au choix.)

Pour être franche, il y a un moment où j’ai vraiment eu peur du cliché. Vous le savez, je n’ai, en général, pas vraiment de problème avec les éléments vus et revus, à partir du moment que l’auteur parvient à les rendre uniques. Et dans Les Brumes de Cendrelune, je suis ravie de pouvoir vous dire que c’est totalement le cas ! Au fil des pages, le lecteur réalise la complexité du scénario de Georgia Caldera. Tout s’explique, tout se croise à la perfection. On va de rebondissement en rebondissement, le suspens est intenable… Les détails des lieux sont placés aux bons endroits et malgré le côté fantasy de l’histoire, le lecteur n’est pas noyé sous les descriptions inutiles. Cela rend la lecture d’autant plus fluide et agréable. Un véritable page turner dans lequel on ne s’ennuie pas ! 

Les personnages sont nombreux dans ces deux tomes, mais ils portent tellement l’intrigue de par leur personnalité que je suis obligée de m’attarder un peu sur eux. L’alternance de point de vue est particulièrement bien menée. Au fil des pages, on se familiarise avec la plupart d’entre eux et l’auteure parvient merveilleusement bien à diriger tous les axes scénaristiques dans lesquels ils évoluent. 

Dans cette chronique, je ne vais que m’attarder sur les deux (trois, parce que je l’adore) personnages principaux. Céphise, tout d’abord, fait partie de ces protagonistes féminins que j’apprécie beaucoup. Son évolution est difficile, mais contrairement à d’autres personnages de roman, elle est beaucoup moins butée et bornée ce qui, en fin de compte, la rend d’autant plus humaine et authentique. 

Verlaine, quant à lui, porte terriblement bien son nom. Il est l’incarnation de la mélancolie, de la solitude et de la douleur. Ce personnage est un de mes petits préférés dans cette saga. En même temps, un personnage masculin, torturé, séduisant à souhait, avec une part d’ombre et un prénom/nom de poète… Vous vous y attendiez un peu, non ? En bref, il est ce genre de personnage qui a tout pour être détesté… mais qu’il est impossible de ne pas aimer. 

Mention spéciale pour Héphaïstos. Je ne sais pas pourquoi, mais je l’adore. Peut-être parce qu’en fin de compte, il semble être le personnage le plus réfléchi de tous ? Ses actions sont guidées par la plus noble des causes et pour cela, il mérite sa place parmi mes personnages préférés. 

Georgia Caldera possède une plume absolument superbe. La fluidité est telle que le lecteur a l’impression d’être véritablement plongé dans l’intrigue avec les personnages. Elle n’a même pas besoin de centaines de descriptions pour nous immerger et nous faire ressentir toutes les émotions du monde. C’est la définition même du talent. 

En résumé, ces deux premiers tomes des Brumes de Cendrelune sont pour moi un véritable coup de cœur. Je suis horrifiée de devoir attendre un petit peu pour connaître le dénouement de l’histoire (j’ai une autre pile à lire à descendre avant). Surtout avec la fin de ce deuxième tome qui m’a laissée pantoise ! 

Je ne manquerai pas de vous faire un retour sur cette fin tant attendue dès que j’aurai l’occasion de la lire. En attendant, si vous êtes amateurs du genre, je vous conseille vraiment de plonger dans cette saga incroyable. 

Et vous verrez. Quand on met les pieds à Cendrelune, c’est comme si jamais plus on ne pouvait en repartir.

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