Chroniques littéraires

Hunger Games (Trilogie) – Suzanne Collins

Hunger Games - Suzanne Collins (Trilogie) aux éditions PKJ

Joyeux Hunger Games, et puisse le sort vous être favorable !

Je fais partie de ces irréductibles. Ceux qui ont mit plus de dix ans à lire cette saga mythique. Ne dit-on pas, mieux vaut tard que jamais ?

Ai-je vraiment besoin de résumer l’histoire ? Je ne pense pas. Partant du principe que la plupart d’entre vous connaissiez déjà cette histoire d’une manière ou du nombre, je me suis permise de mettre en avant certains éléments de l’intrigue à travers cette chronique. N’en soyez pas surpris.

Par ailleurs, que ceux qui n’ont pas lu les livres se rassurent… Les films sont, à mon sens, très fidèles à la réalité et c’est un énorme point positif. On y retrouve beaucoup de détails du texte, quelquefois minimes, mais qui sont étonnamment très bien retranscrits à l’écran. Il est rare que je ne sois pas déçue par une adaptation cinématographique. De ce fait, je tenais à le souligner.

Pour faire court, Katniss Everdeen, District Douze, se porte volontaire comme tribut à la place de sa petite soeur, dans le cadre de la moisson pour les soixante-quatorzième Hunger Games. Le but de ces Jeux de la Faim pour les vingt-quatre tributs ? S’entre-tuer dans une arène, jusqu’à ce qu’il n’en reste qu’un et ce, pour rappeler à tous les Districts de Panem que le Capitole (ou plutôt, le Président Snow) est le seul maître à bord. Et quel maître…

Je suis loin d’être déçue de m’être enfin penchée sur cette trilogie. L’idée de base reste quand même l’une des meilleures dans le genre. Le premier tome nous présente des personnages hauts en couleurs, un concept innovant, un monde bien construit et des jeux riches en émotions. Bien que la fin soit courue d’avance, on reste accroché aux aventures de Katniss et Peeta, jusqu’à la dernière page. L’accent est mis sur les Jeux et je dois bien avoué que c’est pour cette raison que ce premier tome reste mon préféré de tous. Les émotions sont là, décuplées. On a peur, on est triste, on enrage… C’est une franche réussite !

L’Embrasement tient aussi sa promesse. Une édition spéciale des jeux, de nouveaux personnages d’autant plus attachants qui viennent se mêler à un casting déjà bien rodé. Une arène, truffée de pièges et si bien pensée par l’auteur qu’elle pourrait facilement hanter nos pires cauchemars. Cependant, avant de voir ce fameux champ de bataille, il va falloir être patient. Il n’apparaît qu’au dernier quart du livre et est exploité pendant quelques courts chapitres, lorsque tout le reste du tome se focalise sur les prémices d’une rébellion en marche et sur les coups de sang (quelquefois assez pénibles) et le manque de confiance en tout le monde qui définissent Katniss. Malgré cela, c’est un épisode qui m’a beaucoup plu. Il s’inscrit parfaitement dans la continuité du premier, le scénario est d’une précision redoutable et ce fut un réel plaisir de le lire.

En revanche, j’émets une réserve pour le dernier tome. Je dois reconnaître qu’entre La Révolte et moi, ça n’a pas vraiment marché. Je me suis ennuyée pendant une bonne partie de cet ultime récit. La guerre audiovisuelle entre les rebelles et le Capitole, entrecoupée de bombardements plus ou moins hasardeux, ne m’a pas vraiment séduite. J’ai trouvé que les trois quarts du roman traînaient en longueur, un peu comme s’il fallait occuper l’espace et remplir le quota de chapitres. Puis, vers la fin, tout s’accélère de manière assez inopinée, et d’un seul coup, tout va trop vite. Le lecteur a à peine le temps de savourer la chute du protagoniste principal que nous sommes déjà passé à autre chose. De même pour la mort de certains personnages, qui occupaient des places relativement importantes dans ce tome ou dans les précédents. Malgré le fait qu’ils connaissent des fins atroces dans cet ultime épisode, leur perte ne suscite aucune émotion auprès du lecteur et je trouve cela bien dommage.

Il y aurait beaucoup d’autres choses à dire sur cette saga qui, malgré quelques petits couacs minimes, reste d’une qualité exceptionnelle. C’est un travail extraordinaire que Suzanne Collins a effectué et pour cela, son succès est amplement mérité. C’est une dystopie puissante, qui met en avant des traits malheureusement réels de notre société. La cruauté exacerbée qui devient le divertissement ultime, la guerre des médias… En bref, comme Harry Potter, cette trilogie reste un vrai must have de votre bibliothèque et je vous encourage vivement à la lire, au moins une fois dans votre vie. Faites comme moi ! Il n’est jamais trop tard pour une petite visite à Panem !

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