Chroniques littéraires

Miss Peregrine et les Enfants Particuliers – Ransom Riggs

Miss Peregrine et les Enfants Particuliers - Ransom Riggs (aux éditions Bayard Jeunesse)

On s’accroche à nos contes de fées jusqu’à ce que le prix de ces croyances devienne trop extraordinaire.

Miss Pérégrine et les Enfants Particuliers est considéré, à juste titre, comme un classique de la littérature jeunesse. C’est une œuvre fantastique originale qui, malgré une adaptation cinématographique de Tim Burton laissant plus ou moins à désirer, reste un incontournable du genre.

Pendant toute son enfance, Jacob Portman a été bercé par les contes étranges que lui racontait son grand-père, Abe. Juif polonais dans les années 40, ce dernier avait passé une partie de son existence dans un pensionnat sur une île du Pays de Galles pour fuir la haine des nazis. Sous la bonne garde de Miss Peregrine, il s’était lié d’amitié avec la ribambelle d’autres enfants dits « particuliers », qui vivaient aussi en ces lieux, et dont les dons fantastiques étaient censés les protéger des Monstres invisibles. En grandissant, Jacob ne croit plus vraiment à toutes ces histoires. Mais quand son grand-père décède d’une cause étrange, il décide tout de même de vérifier ses dires. Jacob regagne alors cette fameuse île du Pays de Galle, pour suivre la trace de Miss Peregrine et des enfants particuliers…

Si vous le voulez bien, je voudrais d’abord commencé par l’objet livre, en lui même. Disponible aux éditions Bayard, c’est une pure merveille éditoriale. Les pages de textes sont délicatement décorées, celles des chapitres également. Je ne parle même pas de cette couverture et des photos magnifiques disséminées à travers toute l’histoire. Elles donnent au récit une vraisemblance telle qu’on pourrait presque douter positivement de l’existence de ces particuliers. Grâce à ces photographies, les personnages, bons comme mauvais, deviennent réels et rien que pour cela, vous devriez y jeter un coup d’œil.

Sur une note un peu moins heureuse, l’intrigue de ce premier tome est longue à se mettre en place. Le lecteur fait beaucoup d’aller-retour avec le personnage principal, au sens propre du terme, en attendant de comprendre où l’auteur veut nous emmener — là aussi, au sens propre du terme. Le récit ponctué de retournements de situation et ses quelques répliques cocasses ajoutent quand même beaucoup à la qualité du scénario, même si cela reste assez simple. En somme, à côté d’un roman à part entière, ce tome semble plutôt servir d’ancrage à la suite de la saga et a un peu de mal à survivre tout seul.

Ransom Riggs a une plume simple et efficace. On lit vite, on comprend tout. Parfait pour un récit à la première personne qui intègre d’autant plus le lecteur par l’utilisation du passé composé. Cette technique est une de mes préférées pour ce type de narration. Je trouve qu’elle donne de la vie au récit et le rend plus percutant.

Vous l’aurez compris, Miss Pérégrine et les Enfants Particuliers n’est pas un coup de cœur pour moi. Néanmoins, cela reste une lecture très agréable que j’ai beaucoup appréciée et que je recommande chaudement, notamment en cette période automnale. Et puis, en fin de compte, peut-être que la suite des évènements promet un peu plus d’action et de surprise ? J’ai hâte de le découvrir !

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