Chroniques littéraires

La Sélection – Kiera Cass

La Sélection - Kiera Cass (aux éditions Collection R)

Et vous, mademoiselle, qu’est-ce qui vous a poussée à participer à la Sélection ? L’homme ou le trône ? – En fait, je suis arrivée ici par erreur.

J’ai reçu La Sélection comme cadeau de Noël. J’avoue qu’après l’avoir vu passer bon nombre de fois sur Instagram, j’avais bien hâte de découvrir cette histoire 🙂 J’en ressors mitigée et je vous explique tout de suite pourquoi.

Bien longtemps après la chute des États-Unis, Illéa s’est imposée comme une monarchie de castes, où la majeure partie de la population vit dans la misère. Une chance est cependant offerte à 35 jeunes filles de quitter leur monde pour vivre un véritable conte de fées. Elle se présente sous la forme d’une émission de télé-réalité, appelée La Sélection. Chacune des jeunes filles sélectionnées a alors l’opportunité d’intégrer le château du Roi pour tenter de charmer son fils, le Prince Maxon. America Singer est peut-être la seule jeune fille à ne pas être enchantée de voir sa candidature validée. Elle ne voit pas d’un très bon œil la Sélection, et a beaucoup de mal à se faire à l’idée de laisser derrière elle Aspen, celui qu’elle aime profondément, pour partir courtiser Maxon.

La Sélection est un livre que j’ai trouvé assez surprenant. Je ne peux pas vous dire que je ne l’ai pas aimé. Je ne peux pas vous dire que je l’ai aimé non plus. L’intrigue en elle-même est intéressante, avec ses airs de Hunger Games romantique entre ces 35 prétendantes, dans l’unique but de gagner le cœur de ce cher Maxon. Jusque là, tout va bien. On a envie de savoir la suite et le premier tome de la saga remplit parfaitement son rôle.

Là où ça ne marche pas vraiment avec moi, c’est lorsque l’auteure déroule son scénario. J’ai trouvé que certains passages étaient survolés, alors qu’ils semblaient être des ancrages importants dans l’histoire. Je n’ai pas eu le temps de ressentir les émotions censées émaner de ce premier tome, si bien que j’ai eu beaucoup de mal à comprendre les personnages et à m’attacher à eux.

L’idée de base est pourtant très bonne ! Mais quelle déception de sauter des passages qui auraient pu être intéressants, le tout pour conclure au plus vite. J’ai d’autant plus de mal à comprendre cette hâte que ce tome est relativement court. À mon sens, il aurait mérité d’être un peu plus développé. Je ne peux malheureusement pas m’étendre sur le sujet, au risque de vous dévoiler des éléments de l’histoire… Mais, selon moi, l’intrigue étant elle-même addictive, ce roman aurait vraiment pu atteindre des sommets si davantage de scènes avaient été présentées.

Comme je l’ai dit, j’ai eu beaucoup de mal à m’attacher aux personnages. Je n’ai malheureusement pas eu la chance de saisir la personnalité d’America. En fin de compte, elle reste pour moi une protagoniste assez lambda, sans trop de charisme. J’aurais tant aimé qu’elle me touche un peu plus… Mais ça n’a pas fonctionné entre nous. Aspen ? Aucune idée. Mise à part son impulsivité et ses réactions aberrantes parfois, je n’ai pas retenu grand-chose de lui. Et Maxon… Pour le coup, c’est le personnage que j’ai le plus apprécié ! Celui qui semble démontrer le plus d’émotions également. Ce petit prince, novice en amour, et particulièrement à l’écoute, est le seul personnage qui m’a véritablement touché de par sa sensibilité.

La plume de Kiera Cass est très simple et ne fait qu’accentuer le côté page turner du roman. C’est un récit à la première personne qui s’enchaine très bien. En termes de fluidité et d’enchaînement, on se retrouve rapidement au dernier chapitre.

Si vous décidez de lire La Sélection, je pense que vous passerez un assez bon moment. C’est un livre qui se lit facilement et dont l’histoire mérite votre attention. Son plus gros point fort réside indéniablement dans son intrigue originale, ainsi que dans les quelques secrets disséminés un peu partout, au fil des pages qui vous feront languir de connaître la suite. Pour le reste, vous l’avez compris, il me laisse malheureusement un petit arrière-goût de déception. Une prochaine fois, peut-être ?

Vous pourriez aussi aimer

Aucun commentaire

    Laissez une réponse