Vous qui allez bien, profitez de la vie, mince ! Dansez, courez, et dites-vous que vous avez de la chance, des personnes vous envient juste parce que vous savez faire cela. Moi je rêverais de pouvoir de nouveau taper dans un ballon…
J’ai participé à la Masse Critique de Babelio du mois de janvier et j’ai eu la chance d’être sélectionnée pour vous parler de « Georges, mon ami malgré moi ». Je sais que vous avez l’habitude de voir des livres de littérature de jeunesse sur mon compte. Celui-ci n’est pas vraiment dans la même lignée, même si son approche reste particulièrement intéressante. Cependant, il me tenait vraiment à cœur de vous en parler aujourd’hui.
Tanguy a 19 ans lorsque Georges décide de s’installer dans sa tête. Qui est Georges ? Un petit monstre très attaché à son nouvel ami, et dont le passe-temps favori est de jouer avec ses jambes. Mais Tanguy est déterminé à ne pas laisser cet invité indésirable manipuler son existence. Il entreprend alors un long parcours du combattant qui l’amènera à voyager sur différentes planètes, tester différentes méthodes pour se débarrasser de son ami, malgré lui…
Comme je vous le disais en introduction, ce livre est bien différent de ceux dont je vous parle d’habitude. Néanmoins, il n’en reste pas moins très touchant et particulièrement bien mené.
Vous l’aurez peut-être compris, Tanguy Prouvost nous propose ici un court roman autobiographique, ayant pour thème central son combat contre une maladie non identifiée qui l’a frappé au cours de sa dix-neuvième année.
J’ai vraiment beaucoup aimé cette narration, cette personnification de la maladie. Georges, ce petit monstre avec qui l’auteur a dû apprendre à vivre, à s’accepter, puis à s’aimer. C’est un cheminement particulièrement émouvant qui est décrit tout au long de ces pages et qui nous fait réaliser à quel point nous sommes chanceux d’être en bonne santé.
Georges, mon ami malgré moi est une très jolie allégorie d’un parcours difficile que toute personne handicapée peut être amenée à affronter. Tout y est décrit avec beaucoup de poésie, de douceur. L’espoir et la bienveillance qui émanent de ces lignes sont parfaitement mis en avant et touchent le lecteur avec brio. Moi qui ne savais pas trop à quoi m’attendre en commençant ce livre, j’ai été très agréablement surprise.
La plume de Tanguy Prouvost est simple et amicale. C’est comme si un ami vous racontait son histoire, autour d’un verre. Le récit de ses escapades sur des planètes toutes plus étranges les unes que les autres, mais ô combien familières pour beaucoup d’entre nous, nous est conté de manière très désinvolte, avec quelques notes d’humour. Cela fait du bien.
Cette chronique n’est pas très longue, à l’image de ce livre qui se lit très rapidement. Mais c’est une telle concentration d’espoir qui émane de ces pages que je ne peux que vous conseiller d’y jeter un œil. Car au-delà de la qualité du texte, c’est une très belle leçon de vie que nous offre l’auteur. Et dans cette période si particulière, c’est, à mon sens, tout ce dont nous avons besoin, nous qui avons la chance de ne pas être habités par un petit monstre comme Georges.
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