Pour ça, les artistes ont besoin de solitude. Et de silence. Soit dit en passant, il va falloir que tu te battes pour l’obtenir, car le monde adore le bruit.
En février, j’ai eu le plaisir de découvrir ce court roman de Sara Pennypacker, destiné aux jeunes lecteurs. J’ai passé un très bon moment de lecture avec Ware et Jolène, ces deux enfants dont l’imagination, la détermination et le courage n’ont vraiment aucune limite.
Ware est un garçon de onze ans à l’imagination débordante. Son côté introverti et “étrange” inquiète un peu ses parents qui aimeraient que leur fils ressemble aux autres enfants de son âge. Lorsque Ware découvre une église en ruine juste à côté du centre de loisirs qu’il doit côtoyer tout l’été, il décide de laisser libre cours à son imagination et d’en faire son château fort. Mais c’était sans compter sur Jolène, qui s’est elle aussi approprié le terrain pour y cultiver des papayes…
Le château des papayes est un roman qui se lit paisiblement pendant le week-end. L’intrigue s’enchaîne tranquillement et nous laisse le temps d’apprécier les détails de l’histoire, la personnalité et la vision du monde de chaque personnage. Le lecteur suit ces deux enfants aux caractères opposés, pourtant guidés par la même ambition : préserver coûte que coûte leur petit coin de paradis, façonné par l’imagination d’enfant.
Les descriptions de l’autrice sont parfaitement dosées et nous permettent de nous projeter dans cette atmosphère d’été ou l’innocence de l’enfance se confronte à l’affirmation de soi, à la dure réalité de la vie et aux rêves. Les personnages sont très attachants et possèdent tous les deux une force de caractère qui s’entrechoque au fil des pages : l’un réaliste, l’autre optimiste… Chaque lecteur peut arriver à s’identifier à eux et c’est ce qui fait véritablement la force de ce roman.
Si vous êtes à la recherche d’un court roman junior à dévorer en quelques jours, je ne peux que vous conseiller de tester le château des papayes. Il s’agit, à mon sens, d’un choix idéal pour profiter d’un moment de lecture en toute sérénité, au pays de l’imaginaire, bien loin du tumulte des préoccupations des grandes personnes.
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