Chroniques littéraires

Les Enfants des Otori (Tome 1) – Lian Hearn

"Les Enfants des Otori" - Lian Hearn, aux éditions Gallimard Jeunesse

Les gens agissaient à leur guise en poursuivant leur but, et rien de ce qu’il ferait ne pourrait modifier son destin.

Cette semaine, j’ai eu la chance de pouvoir découvrir le tome 1 des « Enfants des Otori » de Lian Hearn. Ce nouveau cycle s’intègre dans l’univers du Clan des Otori, dont la saga éponyme a d’ores et déjà connu un succès mondial. Je remercie une nouvelle fois Gallimard Jeunesse de m’avoir offert l’opportunité de me plonger dans ce monde, où la poésie d’une époque et la magie se mêlent à l’aventure et aux guerres de pouvoir. 

Sunaomi est le fils d’un traître. Cette condition le condamne à vivre reclus au temple de Terayama, afin de devenir moine. Cependant, au fil du temps, de mystérieux pouvoirs s’éveillent en lui. Des capacités hors normes qui attireront bientôt l’intérêt de plusieurs prétendants au pouvoir, fascinés par la puissance croissante de ce descendant de la Tribu…

La première chose à savoir est que je n’ai jamais lu la saga « Le Clan des Otori ». Il m’était donc très difficile de savoir à quoi m’attendre en me plongeant dans ce roman. Néanmoins, je n’ai pas été déçue par la beauté de l’univers décrit par Lian Hearn. Chaque détail est travaillé avec soin par l’auteure : les sons, les odeurs, les images… tout y est.

Le scénario est particulièrement complexe, du fait que de nombreux personnages se pressent sur le devant de la scène. Néanmoins, pas de panique ! À la fin de l’ouvrage, vous trouverez une liste de tous les noms évoqués au fil des pages, ainsi que leurs liens de parenté. Ceci est un atout majeur et essentiel à la bonne compréhension de l’univers, en particulier si, comme moi, vous n’êtes pas familier avec la saga des Otori. 

Je me suis beaucoup attachée à Sunaomi, le personnage principal de cette intrigue. Son courage et sa droiture m’ont impressionnée tout au long de ma lecture, tant et si bien que, parfois, il m’était difficile de me souvenir qu’il n’était qu’un enfant. Les autres personnages sont tellement nombreux que je ne pourrais m’attarder sur chacun d’eux ici. Tous sont admirablement bien décrits par l’auteure et se différencient en termes de personnalité de par leur appartenance à un clan ou leur statut social.

À noter que ce roman n’est que le premier tome de cette nouvelle branche dans l’univers des Otori. Je ne pense donc pas me tromper en disant que nous serons amenés à retrouver bon nombre de ces personnages dans le futur, ce qui est d’autant plus plaisant à savoir. 

La plume de Lian Hearn est d’une fluidité indiscutable. Les mots s’enchaînent à la perfection, les métaphores qu’elle utilise sont d’une beauté telle que je ne me lassais pas d’imaginer ces lieux. C’est toute la poésie de la culture japonaise traditionnelle qui transparaît entre ces lignes. Un pur bonheur pour l’imagination. 

« Les Enfants des Otori » est une lecture qui peut convenir à tous les passionnés du Japon, de magie et d’aventure. Les novices du genre trouveront tout aussi bien leur bonheur, en prenant soin de s’imprégner des personnages grâce à la liste à la fin du livre. C’est, selon moi, la condition sine qua none pour apprécier à sa juste valeur le déroulement de cette aventure épique, qui s’annonce déjà comme la digne descendante d’une saga d’ores et déjà mythique.

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